26,2 milliards de dollars : telle est la somme que Microsoft a décidé de débourser pour racheter le réseau social professionnel LinkedIn. Nous sommes bien loin du 1,2 milliard de dollars versé en 2012 par le géant de l’informatique pour acquérir Yammer, un autre réseau social d’entreprise. La firme de Redmond continue ainsi à renforcer son offensive à l’encontre de Google et des autres outils de collaboration utilisés dans les milieux professionnels, comme Slack ou Facebook (plus spécialement la version Facebook for Work).

Une bonne affaire ?

Annoncé le lundi 13 juin dernier, il s’agit donc là du troisième plus gros rachat réalisé dans toute l’histoire du High Tech. Cependant la question qui se pose à tous aujourd’hui est de savoir si cette acquisition se révèlera être une bonne affaire pour Microsoft ou non. Un certain nombre d’analystes sont plutôt sceptiques, à l’instar de Trip Chowdry de chez Global Equity Research qui estime que l’initiative du groupe de Redmond est un peu tardive. Selon lui, cette opération risque de devenir un véritable fiasco comme ce fut le cas avec l’acquisition tardive de Nokia ou la coopération avec Yahoo. A l’opposé, d’autres spécialistes émettent un avis favorable. Mike Wade, de chez IMD Business School de Lausanne, pense que le géant dispose des moyens nécessaires pour développer au mieux les opportunités que lui offre la clientèle de LinkedIn.

Les opportunités pour Microsoft

En effet, LinkedIn a affiché un pourcentage de croissance assez conséquent au niveau des utilisateurs sur les 12 mois passés puisqu’elle s’élève à 19 %. De plus, environ 60 % de ses membres l’utilisent à partir de leurs appareils mobiles (smartphones et tablettes). En tout, cette plateforme compte aujourd’hui pas moins de 7 millions de propositions d’emploi, une belle opportunité pour Microsoft dont l’activité est surtout focalisée sur les entreprises. La firme pourrait ainsi établir un pont entre sa suite MS Office 365 et le réseau social professionnel. Quoiqu’il en soit, du côté de LinkedIn, aucun changement important n’est prévu puisqu’il conserve son nom actuel et son CEO, Jeff Weiner. Cependant, la transaction ne sera finalisée que d’ici la fin de l’année 2016.

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